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kamenskaya_nikaPassant 9 soirées à Moscou entre le 19 et le 28 décembre 2011, nous savions que nous ne trouverions pas facilement des restaurants d'un bon rapport qualité/prix et encore moins dans le registre de la cuisine française. Malheureusement pour nous le restaurant "Kai" de l'hôtel où nous séjournions, d'excellente réputation avec un très bon chef français à sa tête avait fermé ses portes quelque jours avant notre arrivée.<lj-cut>
Nous avions donc cherché assez longuement une ou deux adresses où nous pourrions diner français à Moscou. Nous avons essayé deux d'entre eux, le premier "Cristal Room Baccarat" qui fera l'objet d'une critique par ailleurs où nous avons bien mangé et le second, le restaurant "Le Carré Blanc".
J'avais pris la peine de rentrer en contact quelques semaines avant notre arrivée avec le Chef Français propriétaire de ce restaurant , Eric le Provost, installé (si je ne dis pas de bêtise) depuis une vingtaine d'année en Russie. Il m'avait expliqué alors que de restaurant gastronomique il avait décidé de repenser son concept en "brasserie haut de gamme" car à Moscou, les restaurant gastronomiques (français qui plus est") ont beaucoup de mal à tenir le choc. On peut le comprendre assez facilement lorsqu'on essaie désespérément de trouver une identité culinaire Russe avec des prix ne serait-ce que raisonnables. Cela n'existe pas, c'est aussi simple que ça.
J'ai donc téléphoné au restaurant depuis la France et le contact avec M. Le Provost a été plutôt sympathique, il semblait avoir des idées assez arrêtées sur certains restaurants français mais sa carte version "brasserie haut de gamme " (je cite ses propos) était assez intéressante pour une ville comme Moscou où de toute façon on paye un prix fou pour manger très mal en général.
J'avais même indiqué que si nous étions contents de notre première visite nous reviendrions certainement.
M. Le Provost a été charmant en nous faisant envoyer un taxi, j'avoue que je dois reconnaitre que cette attention était plutôt gentille, hélas une fois sur place, nos espoirs ont été très vite refroidis. D'abord par l'ambiance... personne sauf nous 2 et une table de jeunes russes 6 ou 7 personnes en tout, un personnel absolument pas attentif ne parlant pas un mot d'anglais (inutile de rêver au français).
Nous choisissons nos plats et arrive la mise en bouche..... une tranche de fromage de chèvre type fromage de supermarché (genre Soignon), que nous avons vite oublié, suit le plat, nous avions choisi du poisson. Cuisine correcte sans plus. Le Chef était venu nous saluer et à 21h30 à peine, il était en salle habillé pour rentrer chez lui. Curieux non ! nous avons bavardé et très vite ce monsieur a porté des critiques sur la gastronomie française, d'après lui qui allait en France 2 ou 3 fois par an, on mangeait mal et pour cher dans notre pays..... A pleurer de rire lorsqu'on sait combien les restaurants moscovites sont souvent médiocres et hors de prix. Bref, nous en avons entendu pendant dix minutes, sur la France et les français, pays où l'on est mal accueilli, où l'on ne manque pas bien et où à paris les prix des restaurants sont exagérés. Nous avons préféré nous retenir, car j'ai bien cru à un moment que j'allais stopper mon repas et partir, tellement nous avons été choqués par les propos et l'attitude de ce monsieur.
Je lui ai malgré tout dit que nous avions l'habitude de voyager pas mal, que nous avions apprécié des cuisines différentes à travers le monde, parfois surprenantes mais délicieuses, parfois d'un niveau au moins équivalent à notre gastronomie (Italie par exemple), mais que jamais nous n'avions mangé aussi mal pour des prix hallucinants. Nous avons mangé à 2 pour 150 euros (avec une bouteille de vin quelconque) entrée+plat (nous n'avons pas prix de dessert tellement nous étions déçus).
Alors un conseil, si vous voulez vraiment manger correctement Français, passez votre chemin, le Carré blanc n'a pas besoin de vous. Allez au Cristal room Baccarat, certes plus cher mais tellement meilleur avec un jeune chef français talentueux pas encore engourdi par l'esprit russe.
A l'issue de notre visite, M. Le Provost m'a envoyé quelques jours après, un mail s'étonnant de ne pas nous avoir revus. J'avoue que ma réponse a été un peu à l'image de ce que j'écris ici et cela n'a pas vraiment été du goût de ce chef.
C'est très bien ainsi, qu'il reste en Russie, puisque la vie y est si douce, nous avons des gens de talents qui ne sont pas forcément étoilés et de bons petits restaurants où le menus cartes fleurissent et dans lesquels on peut déjeuner ou diner de très plaisante façon pour un prix tout à fait raisonnable. A Paris on peut facilement diner pour 40 ou 45 euros (sans la boisson) et faire un excellent repas avec entrées, plat et dessert avec souvent mise en bouche et parfois même des mignardises.
Je pense que la vodka doit finir par altérer les neurones de nos compatriotes expatriés qui se permettent de juger de la qualité de nos tables. Certes la France n'a pas la réputation d'être toujours un pays où l'accueil est à la hauteur de ce que l'on pourrait souhaiter. mais si on cherche un tout petit peu, on peut vraiment trouver des petits trésors un peu partout, même à Parsi
